Réalisée en auto-construction, l’intervention sur cette maison pavillonnaire consistait à faire beaucoup avec peu, tout en tirant parti de l’impact de chaque action. En plus de la réhabilitation complète de l’existant, l’extension de 19 m² permet d’une part la création d’un salon, mais offre aussi de nouvelles possibilités d’aménagement aux 65 m² existants.
Ainsi, une grande pièce de vie est libérée au-rez-de-chaussée, générant des espaces ouverts les uns sur les autres. En son centre, elle est structurée par la cuisine ouverte et son îlot central, qui agissent comme un pivot entre la salle-à-manger proche de l’entrée, et le salon dans la partie nouvellement créée. Grâce à sa large baie vitrée d’angle toute hauteur en aluminium, ce dernier s’ouvre en grand sur le jardin de 300 m², et donne accès à une terrasse généreuse, qui communique aussi avec la cuisine. Une continuité entre les deux espaces est alors assurée par l’extérieur lorsque le temps le permet. Pour favoriser les apports de lumière, l’extension exposée Nord dispose également d’une ouverture zénithale généreuse qui illumine la pièce tout au long de la journée. À l’étage, chaque surface est optimisée, ce qui rend possible la création de deux chambres, dont une parentale un peu plus spacieuse. Les escaliers et la salle de bains, chacun éclairés par un Velux, se logent sous les combles.
Enfin, l’agrandissement est habillé d’un bardage en bois brûlé à claire-voie, issu de la technique japonaise ancestrale du Shou Sugi Ban. Ce matériau, qui a l’avantage de ne nécessiter aucun entretien pendant plus de 80 ans, confère aussi au projet un aspect contemporain, brut et naturel.